Jeudi 14 Mars 2002

Cher visiteur,

La semaine qui vient de se passer a vu un événement remarquable, de grande importance, et rare - puisqu'il n'arrive qu'une fois par an, et encore, depuis très peu d'années. Je veux parler de :

LA JOURNEE DE LA FEMME !

Magnifique intention que cette "Journée de la Femme" !... Les méchantes langues (et certaines d'entre elles font incontestablement partie) insinueront que les 364 autres jours de l'année sont en conséquence dédiés à "l'Homme", aux Mâles, aux Mecs, dont je me trouve être l'un des représentants... Quelle erreur ! Ce sont les hommes qui sont dédiés aux femmes pendant ces 364 jours ! tout simplement par leur nature de fils, de maris ou d'amants.

Certes, il y a plusieurs manières d'être dédié. Certains se vouent corps et âmes à leurs mères, d'autres à leurs épouses, d'autres à leurs maîtresses... mais il faut s'entendre sur les mots : toutes sont bien des femmes, non ?

D'accord ! Notre société contemporaine fut plutôt machiste depuis quelques millénaires, et il était grand temps qu'on accordât aux femmes les mêmes droits qu'aux hommes. Pourtant, je parle de mêmes droits, pas de privilèges supplémentaires ! et cette façon de singulariser ce qui est pluriel et de rendre événementiel ce qui n'est, somme toute, que très ordinaire et naturel, finit par m'agacer souverainement.

Qu'a-t-on eu besoin d'instaurer cette journée particulière en nos pays occidentaux ?... Oui, parce que si c'est une journée "mondiale", il n'y a guère que chez nous qu'elle est prise en compte... Est-ce qu'on la célèbre en Arabie ou en d'autres pays polygames ? Est-ce que les indiennes d'Amazonie ressentent ce besoin en crachant dans les marmites de cachiri, ou les esquimaudes en mâchant le cuir pour assouplir les peaux ?... Non ! Elles tiennent leur place dans la tribu et voilà tout.

Un édile de mes amis m'avait invité à venir écouter son discours d'ouverture lors d'une conférence donnée ce 8 Mars par une écrivaine (érivain femme) sur le sujet : "les femmes dans la médecine au cours de l'histoire". Quelques "chiennes de garde", qui avaient sans doute réservé leur soirée, marquèrent leur vif intérêt sur le propos, notamment lorsqu'on parla gynécologie ou IVG. Bref, je passe sur l'objet qui mériterait plus de développement que je n'en puis faire ici.

A la sortie de cet intéressant colloque, je suggérai à mon ami d'instaurer la "Journée des Mecs" pour faire contrepoids à ce privilège outrancier de la Femme qui entamait gravement une parité tant recherchée, au point qu'on l'ait rendue obligatoire par la Loi...

A ma remarque, il rétorqua tout d'abord non sans humour qu'il existait déjà une journée des "Droits de l'Homme" !

- Certes, certes ! lui dis-je, mais dans cette locution, il faut prendre "Homme" en tant qu'espèce, dans l'acception "Humanité dans son ensemble". Ce n'est pas là quelque chose qui me satisfait puisque les femmes y sont déjà incluses et la part faite à chaque composante de cette humanité reste inégale. Déjà qu'il y a la fête des Mères, celle des belles-mères, celle des Secrétaires, à peine contrebalancées par la fête des Pères... Pour rétablir l'équilibre entre les sexes, il faut donc créer spécifiquement une "Journée des Mecs", ou abolir la "Journée des Femmes" !

Manquerait plus qu'on érige comme un nouveau symbole phallique une journée dédiée au troisième sexe, la "Journée des Droits de l'Homo" !

Enfin !... Bonne journée à vous, qui que vous soyez !

J.M.

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